mercredi

De l'huile sur le feu

Samedi, dimanche, lundi, mardi, mercredi, jeudi, vendredi. Samedi, dimanche, lundi, mardi, mer...credi. Onze jours. Onze jours et les mots échappent, écharpent. Biarritz. Je t'ai encore attendu, vainement cette fois. J'ai fini par mettre mon téléphone sur silencieux le temps d'être distraite; le temps pour toi d'émettre quatre sms, un appel, m'inviter à te retrouver. Je ne comprends pas. Tu n'entends pas, fumes, fulmines. Normandie, comme Biarritz. Plein les -trop hauts- mocassins, Clémenceau, colis suspect, demi-tour, De Gaulle, arbres au carré, 'Fed up with walking', Tuileries, tu t'en vas, je m'assois, je comprends rien. Rien. Retour au rien, retour du rien, retour de rien, à quoi je m'attendais? Je sors mon téléphone pour dire "Ne m'appelle plus jamais"; pour dire aux alliées. Ne compose aucun sms aucun numéro; range mon téléphone, à quoi bon? Je sors mon roman, lis deux pages, renonce. Ressors mon téléphone, le range, repars. D'un seul coup tu es là, lunettes sur le nez, un sourire timide sur les lèvres, et je ne peux m'empêcher de répondre à cette invite par un autre sourire, aussi fuyant soit-il. Nous marchons côte-à-côte, chacun sur sa plate-bande; je file droit, tu débordes sur la mienne; tu veux reconnaître écorcher, je veux nier oublier. 'There are no answers, only choices'. Place carrée, halte, flûte, Mort du cygne...? Louvre-Rivoli, Belphégor, Sophie M., Isabelle H., Françoise S. -écrivain-, Fanny A. -actrice-, toi République, moi Lilas.