samedi

Tabac light

Nous nous sommes rencontrés il y a une semaine; vus trois fois déjà... Trois fois "déjà", c'est peu finalement. Comme tu dis, tu ne me connais pas, je ne te connais pas. On apprend, doucement. On essaie. Mais ce soir... Ce soir, tu cherches tu me pousses tu m'accules tu dis "ce qui m'a refroidi" et je n'entends plus, je ne peux plus, court-circuit. Tout se mêle là-haut: te refroidir davantage? je peux. abandonner et me taire à jamais? je peux. expliquer, m'excuser? je pourrais... pleurer, aussi. partir, encore. Pendant qu'il en est temps, entre le saumon à l'unilatérale et le croustillant de fraises. Et je reste. Et puis rendus là, autant baiser, toi, moi, la relation conditionnelle. Une fois pour toute, en finir, passer à autre chose.
Mais le danger ne conjure pas la peur. Du loup dans la bergerie. A moins qu'il n'y ait pas de quoi crier au loup à moins qu'il n'y ait pas de loup...
Tu es reparti, tu ne veux pas rester dormir. C'est mieux. A ta place, j'en aurais fait autant. Reste ton odeur. Une douce odeur que je voudrais garder un peu. Comme toi. Toi qui es reparti. Toi que je ne reverrai sans doute plus après la nuit et son lot de bons conseils. A ta place, je ferais pareil. Pourquoi, je voudrais que tu sois là, avec moi dans tes bras.

Tu souhaites qu'elle soit douce et je souris ô rêve impossible.